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Barometer: La prudence est de mise
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Un répit pour les actifs risqués
La dernière semaine a vu un retour puissant de l’appétit pour le risque. Dans des marchés techniquement survendus, les investisseurs ont cherché à se réexposer à certains actifs risqués, avec un accent sur les valeurs de croissance.
Les évolutions macro les plus récentes vont plutôt dans le sens du scénario de modération
Dans le monde post-Covid, il est devenu formidablement compliqué de faire un diagnostic macro-économique. Sans visibilité, la probabilité d’occurrence des différents scénarios évolue au fur et à mesure des publications et de la réaction des opérateurs.
Une récession pour 2022 ?
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Des chocs plus persistants pèsent sur les perspectives économiques
L’Impact de la Guerre en Ukraine ne s’estompe pas. Nous continuons de penser que le conflit impact l’économie mondiale principalement via l’incertitude géopolitique et surtout le prix des matières premières. Et sur ces deux fronts, les nouvelles ne suggèrent pas d’accalmie. Les tensions géopolitiques devraient rester élevées cette semaine alors que la Finlande devrait faire officiellement sa demande de candidature à l’OTAN et que la Suède devrait suivre rapidement. Par ailleurs, le Sénat américain devrait voter l’aide de 40 milliards de dollars à l’Ukraine, qui équivaudrait au 10e budget militaire de la planète, montrant que les Américains souhaitent affaiblir la Russie en plus d’aider l’Ukraine. Aussi, les ministres des Finances du G7 se retrouvent en Allemagne en fin de semaine et pourraient annoncer de nouvelles sanctions contre la Russie, comme ils l’avaient fait il y a un mois.
Les matières premières énergétiques et alimentaires restent sous tensions. Si les négociations de l’embargo sur les importations de l’UE de pétrole russe restent difficiles, l’Allemagne serait prête à arrêter ses importations de pétrole russe unilatéralement d’ici la fin de l’année si la Hongrie continue de bloquer l’accords. Cela reflète sans doute la pression populaire sur le gouvernement allemand après que le SPD du chancelier Scholz a été défait lors d’élections locales. Le prix du pétrole reste élevé autour des 110 dollars par baril. Par ailleurs, les craintes sur les livraisons de gaz russes à l’Europe persistent après que la Russie a réduit l’approvisionnement en gaz de l’Allemagne et que certaines connexions qui passent par l’Ukraine aient été affectées. Cela dit, l’UE a annoncé qu’elle trouverait un moyen pour que les importateurs de gaz payent en Rouble sans que cela n’aille contre les sanctions. Au total, les prix du gaz se stabilisent autour des 100 euros par MWH, loin des plus de 200 atteint au début de la guerre, mais quatre fois au-dessus des prix d’il y a un an. Enfin, le prix du blé à Chicago a rebondi de plus de 13% sur une semaine et est proche de ses plus hauts du début de la guerre après que l’Inde ait annoncé des restrictions des exportations pour assurer sa sécurité alimentaire. Cela montre que le risque de tensions alimentaires dans nombre de pays émergents est très important.
L’activité en Chine s’effondre en avril et les perspectives restent incertaines. La production industrielle baisse sur un an pour la deuxième fois en trois décennies (après le début du Covid en janvier-février 2020), ce qui est cohérent avec le fort ralentissement des exportations. La demande domestique souffre davantage, comme le montre la chute des ventes au détail de plus de 11% après une baisse de 3,5% en mars, la baisse des importations et le ralentissement de l’investissement malgré le soutien des autorités à l’investissement en infrastructures (à +6,8% sur les quatre premiers mois de l’année après un rebond à +9,3% au T1). Par ailleurs, la croissance du crédit ralentit en avril, ce qui suggère que le soutien des autorités reste limité face au choc massif causé par les confinements et qu’il ne se transmet pas correctement à l’économie privée. Ce n’est pas de bon augure pour la conjoncture dans les prochains mois.
Cela dit, des espoirs apparaissent avec le début de la réouverture graduelle de Shanghai cette semaine après six semaines de confinement strict et la volonté du gouvernement de rouvrir l’économie dans les prochaines semaines. Cela suggère un assouplissement de la politique Zéro-Covid, même si cela n’est pas officiel. Par ailleurs, si les autorités n’adoptent pas de stimulus généralisé (pas de baisse du taux de refinancement de la banque centrale), elles augmentent leurs soutiens ciblés comme le montre la baisse du taux d’intérêt effectif pour les primo-accédants (de 4,6% à 4,4%) et la hausse des émissions d’obligation spéciale du gouvernement local. Cela permet une accélération de la croissance de la masse monétaire M2 (+10,5% en ga) à un plus haut depuis un an et demi. Nous continuons de penser que l’économie chinoise pourrait nettement rebondir une fois l’épidémie sous contrôle.
LBPAM
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