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La dernière semaine a vu un retour puissant de l’appétit pour le risque. Dans des marchés techniquement survendus, les investisseurs ont cherché à se réexposer à certains actifs risqués, avec un accent sur les valeurs de croissance.
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Les marchés sont pris dans des vents contraires
Les marchés restent très volatiles, pris entre le fait qu’ils intègrent déjà beaucoup de mauvaises nouvelles – beaucoup d’indicateurs techniques et de confiance indiquent que l’aversion au risque atteint des niveaux excessifs alors que les marchés ont intégré les perspectives de hausses de taux massives des banques centrales d’ici la fin de l’année – et que les perspectives économiques continuent de se dégrader, au point qu’une récession devient de plus en plus probable dans les prochains trimestres.
Les investissements ESG vont surperformer
Pour la première fois, le DWS Research Institut, l’institut de recherche de DWS Group, l’un des principaux gérants d’actifs mondiaux, a publié des perspectives de long terme pour les investissements « ESG » et les a comparées aux perspectives des investissements traditionnels.
Les investissements « ESG » relèvent d’une stratégie qui consiste à choisir des actions, des obligations et des fonds qui tiennent compte des pratiques environnementales (consommation d’énergies et d’eau, limitation et recyclage des déchets…), sociales (respect du droit du travail, représentativité syndicale, promotion de la diversité…) et de gouvernance (nomination d’administrateurs indépendants, instauration d’un comité des rémunérations…) des entreprises. Une stratégie qui, d’après l’étude du DWS Research Institut, rendue publique le 25 février 2021, s’avère le plus souvent payante.
Écart moyen de 0,9 point
Sur la période comprise entre 2021 et 2030, le rendement moyen des actions des entreprises américaines respectant les critères ESG se situerait à 6%, contre 5,1% pour les actions des entreprises moins soucieuses de la planète, de leur impact social et de la manière dont elles sont gérées. Même écart du côté des actions européennes : les titres ESG délivreraient une performance moyenne durant la décennie étudiée de 5,4%, au lieu de 4,5% pour les titres « traditionnels ».
Cette différence s’explique notamment parce que les entreprises alignées sur les critères ESG sont souvent mieux gérées et plus innovantes. Les sociétés vont devoir être de plus en plus « agiles » dans les années à venir. En outre, avec le durcissement Outre-Atlantique et sur le Vieux Continent des réglementations environnementales, les entreprises américaines et européennes polluantes ou peu respectueuses de l’environnement vont subir des amendes lourdes, voire supporter des taxes supplémentaires.
Pas de différences pour les obligations
En revanche, la stratégie ESG ne semble pas opérante sur les investissements basés sur les taux d’intérêt. Toujours selon le DWS Research Institut, les obligations « corporate » (émises par des entreprises) européennes respectant les critères ESG vont, comme leurs homologues traditionnelles, proposer un rendement moyen nul (0%) entre 2021 et 2030. Aux États-Unis, les obligations corporate non-ESG vont même offrir un taux très légèrement supérieur (1,2%) à celles des obligations corporate ESG (1,1%). Plus que le dynamisme et la profitabilité de l’entreprise, c’est davantage sa capacité à rembourser ses créances qui compte sur ce marché.
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